L’année 2020 se termine bien mal pour nos abeilles.
En effet vous avez tous pris connaissance de la décision du gouvernement cet automne de ré-autoriser les néonicotinoïdes sur les cultures de betterave sucrière ce qui constitue un grave retour en arrière et qui balaie d’un trait les désastres récurrents subi dans le passé par les apiculteurs mais aussi les travaux des scientifiques.
Alors que la société aspire à plus de cohésion en faveur de la protection de l’environnement, de la biodiversité et de la santé humaine la France fait marche arrière.
Bien entendu cette décision a été actée par un vote de nos élus, soi disant pour sauver la filière sucrière mais quand votera -t-on une loi pour sauver la filière apicole et surtout pour sauver la vie de l’abeille. Je me suis laissé dire par certains de nos représentants qu’ils sont farouchement contre les néonicotinoïdes et pourtant en regardant la liste des votants ils ont voté pour la ré -autorisation de ces molécules sur la betterave sucrière. CQFD
Les néonicotinoïdes ont été interdit en 2016 alors je pose la question : « qu’a fait la filière durant ces années passées pour éviter ou contre carrer ce phénomène destructeur de la betterave » ?
Sur la presque totalité de la France les apiculteurs subissent le fléau du frelon asiatique qui conduit à l’anéantissement des ruches. Pourquoi nos dirigeants ne décident-ils pas de prendre pas des mesures pour, sauver l’abeille ? Dans cette affaire on dit aux apiculteurs que c’est à la filière de se prendre en mains et de régler le problème du frelon.
Je me suis laissé dire que ce même gouvernement aurait annoncé » en décembre dernier vouloir présenter la révision de l’arrêté « Mention Abeilles », indispensable à une meilleure protection des pollinisateurs contre les traitements chimiques appliqués sur les cultures en fleurs. Révision déjà promise il y a plus d’un an. Serait-ce une nouvelle trahison ?
André FRIEH
Président de la Fédération des Apiculteurs du Haut-Rhin